Le shintoïsme est la principale religion des japonais. Shinto signifie en japonais « la voie du divin ». Cette religion est pratiquée par plus de la moitié des habitants.
On compte 81 158 sanctuaires shinto au Japon et la préfecture de Niigata en regroupe à elle seule 4 732 !
La religion shinto est la plus ancienne du pays, ses origines sont floues et on ne sait pas exactement à partir de quand elle a commencé à être pratiquée. Certains chercheurs pensent qu’elle remonte à plus de 11 000 ans.
Religion autochtone et primitive, elle est antérieure au bouddhisme.
Ses rites honorent nature et ancêtres, et se fondent sur le respect des êtres divins appelés les kami.
Nombreux sont les kami, environ 8 millions. Ils peuvent être l’esprit d’éléments naturels comme une rivière, une forêt, une montagne mais aussi un animal et même des astres.
La déesse Izanami et le dieu Izanagi auraient formés ensemble l’archipel japonais.
Le Japon a souvent été touché par des bouleversements naturels tels que les séismes, tsunamis et typhons ainsi, les croyants vénèrent et demandent protections aux divinités.
De cette manière, cette religion concilie l’homme et les forces de la nature.
A partir du Vème siècle, l’influence chinoise et coréenne apporte le bouddhisme et le confucianisme qui petit à petit se mêlent à la religion shinto.
En 1871, le Japon dans un désir de retour aux sources interdira la coexistence des religions autre que shinto et demandera à chacun de ses citoyens de s’enregistrer auprès d’un sanctuaire Ujiko.
Selon un texte datant de 712, l’empereur serait un descendant d’Amaterasu, la déesse du soleil. De 1878 et jusqu’en 1945 la religion shinto a été officiellement religion d’état, à ce moment, l’empereur Hirohito perdra certains de ses pouvoirs politiques en renonçant à sa prétendue origine divine.
Autre religion majeure au Japon, le bouddhisme est pratiqué par grand nombre de japonais, certains rituels sont mêmes pratiqués par les shintoïstes comme par exemple les obsèques d’un défunt.
La religion bouddhiste a été apportée originellement par les chinois et les coréens entre le Vème et le VIème siècle.
On distingue 3 périodes différentes de l’influence bouddhiste formées par des écoles bouddhiques tenues par des moines.
Introduit au Japon par les missionnaires catholiques portugais et espagnols dès 1549, le christianisme compte encore aujourd’hui près de 2 millions de croyants sur le territoire toutes branches confondues. On trouve seulement 0,5% de catholiques soit 537 000 fidèles.
En 1587 commence la persécution des chrétiens. Toyotomi Hideyoshi, l’un des 3 unificateurs du Japon, perçoit le christianisme comme une menace pour le Japon et décide de l’expulsion de tous les missionnaires européens. Tous les chrétiens du Japon sont alors contraints de se cacher sous peine d’être crucifiés.
Par cette situation, un christianisme nouveau et unique naît au Japon. Non acceptée par l’église, cette branche appelée kakure kirishitan signifiant chrétiens cachés, mêlent croyances chrétiennes, bouddhistes, taoïstes et shintoïstes à la fois.
Ce n’est qu’en 1873, sous le règne de l’empereur Meiji, que le christianisme sera officiellement réadmis.
Fait intéressant : Dans la préfecture d’Aomori à Shingo, on trouve la tombe de Jésus Christ, selon les villageois, il y aurait vécu dans jusqu’à l’âge de 106 ans. C’est son frère qui se serait fait crucifié à sa place en Judée.
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