Parmi les innombrables divinités que vous croisez pendant votre voyage au Népal, sous toutes les formes, on trouve une déesse vivante : la Kumari Devi. Il en existe une dizaine dans tout le pays mais la plus importante est à Katmandou. Elle représente l’incarnation vivante de la déesse hindoue Durga. Cette tradition de la déesse vivante date du règne du dernier roi Malla de Katmandou au XVIIe siècle. Elle est choisie dans une caste précise, celle des bijoutiers Newar, issue d’une famille bouddhiste, elle doit avoir entre 3 et 13 ans et présenter 32 signes distinctifs (son de sa voix, couleurs des yeux, dents blanches…) Son thème astral doit également correspondre aux critères du comité de prêtres bouddhistes. Appartenir à une famille bouddhiste et représenter une déesse hindoue, fait de la Kumari le symbole de l’unité et de l’identité du Népal.
Le rituel de sélection est plutôt effrayant. Les candidates sont dans une pièce sombre où sont disposées 108 têtes de buffles en sang. Des hommes aux masques colorés terrifiants viennent danser, le tout dans une atmosphère à donner la chair de poule. La fillette qui garde son sang froid sera la nouvelle Kumari. Dans ce rituel, elle devra aussi reconnaître les vêtements portés par la Kumari Devi qui la précédait.
La Kumari déménage ensuite dans le Kumari Bahal, près du Durbar Square de Katmandou où elle doit rester recluse tout au long de son règne. Elle respecte plusieurs rituels : ses pieds ne doivent pas toucher le sol impur par exemple. Une autre contrainte est le port chaque jour d’un maquillage épais et de tenues resplendissantes rouge et or. Isoler des petites filles pour les adorer n’est pas vraiment la définition que l’on se fait d’une déesse.
Ses sorties sont occasionnelles, pour quelques festivals annuels, dont le spectaculaire Indra Jatar, lorsqu’un char la promène pendant trois jours à travers toute la ville. A l’époque de la monarchie, c’est pendant ce festival qu’elle donnait au roi le pouvoir de gouverner pour l'année entière. Son règne cesse dès ses premières règles, elle redevient l’enfant qu’elle était et la quête d’une nouvelle déesse recommence.
Partez-vous en circuit au Népal pour tenter une aventure hors du commun ? De nombreuses tentatives au début du XXe siècle ont essayé de vaincre le plus haut sommet du monde. Le 13 avril 1953 débute une expédition britannique menée par le colonel John Hunt, empruntant la face Sud du Lhotse. Une trentaine de porteurs et plus de 300 helpers sont mobilisés pour acheminer dix tonnes d’équipements et de provisions. 9 camps sont installés tout au long de la montée. Le 29 mai 1953, le néo-zélandais Edmund Hillary et le sherpa Tenzing Norgay quittent le camp IX à environ 8500m pour grimper les derniers mètres. Ils atteindront le sommet de l’Everest (8850m) à 11h30.
Lors de votre trek au Népal, votre guide sherpa vous parlera peut-être de lui. Né au Tibet, il a grandi dans le village sherpa de Thame où il est devenu porteur dès l’âge de 13 ans. Il part très jeune travailler en Inde, à Darjeeling. Accompagnant plusieurs expéditions en Inde, au Népal et au Pakistan, il s’intéresse rapidement à l’alpinisme. Son exploit réalisé avec Sir Hillary en 1953 le propulse comme le véritable ambassadeur du peuple sherpa. Sa détermination et sa loyauté font de lui un symbole au Népal, respecté de tous. Il s’installe à Darjeeling pour diriger l’Himalayan Mountaineering Institute. Un de ses fils, Jamling Tensing Norgay atteint le sommet de l’Everest en 2002 avec Peter Hillary, pour célébrer les 50 ans de l’exploit de leurs pères respectifs.
Né à Auckland en Nouvelle-Zélande, Edmund Hillary est d’abord apiculteur. Après avoir écumé les montagnes de l’île du Sud et les Alpes, il met à profit son endurance et sa force lors de l’ascension mythique de 1953. Il participa ensuite à d’autres grandes expéditions himalayennes, et se rendit même jusqu’aux pôles. Ce que l’on retient de sa vie, encore plus que son ascension, c’est l’engagement et les projets qu’il a entrepris pour la communauté Sherpas tout au long de sa vie, notamment via l’Himalayan Trust. La construction d’écoles dans la région du Khumbu, des projets d’infrastructures pour désenclaver la région (hôpital, aéroport…), il s’engage également en matière de protection de l’environnement en souhaitant la création d’un parc national dans la région de l’Everest. Son cœur était au Khumbu, il est devenu l’ami des sherpas éternellement et semble leur avoir rendu l’aide dont il a bénéficié lors de ses expéditions. Envie de vivre votre propre périple, de vous immerger parmi des peuples de montagnes ? Contactez votre agence de voyage au Népal pour préparer au mieux votre grand voyage !
En 1950, une expédition française menée par Maurice Herzog marqua l’histoire de l’alpinisme. Maurice Herzog et Louis Lachenal atteignent le sommet par la face Nord le 3 juin 1950. L’Annapurna est alors le premier 8000 à avoir été gravi dans le monde. Maurice Herzog raconte son ascension dans Annapurna, premier 8000, best-seller international. Il en ressort avec les orteils et les doigts gelés, et un ego démesuré. Victoire sur l’Annapurna, le film de Marcel Ichach, membre de l’expédition popularise également l’aventure. Cette expédition a eu un retentissement immense dans le monde entier et marque l’ouverture du Népal aux visiteurs étrangers dès 1951. Depuis cet exploit, le massif des Annapurnas continue de fasciner les trekkeurs français.
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